Protéine fluorescente verte
La protéine fluorescente verte est une protéine ayant la propriété d'émettre une fluorescence de couleur verte. Issue d'une méduse, cette protéine est intrinsèquement fluorescente.
La protéine fluorescente verte (fréquemment abrégé GFP, de l'anglais «Green Fluorescent Protein») est une protéine ayant la propriété d'émettre une fluorescence de couleur verte. Issue d'une méduse (Æquorea victoria), cette protéine est intrinsèquement fluorescente. Son gène peut être fusionné in-vitro au gène d'une protéine qu'on souhaite étudier. Le gène recombinant est ensuite réintroduit dans des cellules ou un embryon, qui va alors synthétiser la protéine de fusion, alors fluorescente. On pourra alors l'observer avec un microscope à fluorescence, par exemple. Cette méthode permet d'étudier les protéines dans leur environnement naturel : la cellule vivante. La découverte et les applications de la GFP ont été couronnées par le prix Nobel de chimie décerné à Osamu Shimomura, Martin Chalfie et Roger Tsien le 8 octobre 2008[1][2].
Structure de la GFP
La GFP a été décrite pour la première fois en 1962. Elle est constituée de 238 acides aminés. Le chromophore (centre actif responsable de la fluorescence) est constitué par les chaînes latérales d'une glycine, une tyrosine et une sérine.
La GFP non modifiée, dite sauvage (wild type : wGFP) a deux maxima d'excitation. Le premier se trouve avec une longueur d'onde de 395 nm (lumière UV), le deuxième à 475 nm (lumière bleue). La longueur d'onde d'émission maximale est à 504 nm. Elle est aussi photœxcitable, ce qui veut dire que l'intensité de la fluorescence émise est intensifiée par une exposition à des photons ultraviolets, caractéristique perdue dans la majorité des variants produits ensuite.
Il existe désormais différentes variantes de la GFP qui ont été obtenues en modifiant celle-ci par ingénierie génétique. Il existe aussi d'autre protéines fluorescentes issues d'autre organismes que A. Victoria :
- eGFP : fluorescence verte ("enhanced GFP")
- eCFP : fluorescence cyan (bleu-vert), et son variant Cerulean
- eYFP : fluorescence jaune (Y pour yellow), et ses variants Venus et Citrine.
- eBFP : "Blue fluorescent protein" et un variant : l'Azurite.
- PA-GFP : GFP photoactivable à 405 nm
- PHluorin : GFP sensible au pH, s'éteint à pH acide.
Il a été montré que la GFP fusionnée à une protéine peut aider le repliement de cette dernière lors de son expression génétique.
Autres protéines fluorescentes
- DsRed : fluorescence rouge, issue d'un corail, du genre Discosoma. Est à l'origine d'une seconde famille de variants dans la gamme orange-rouge.
- Keima : fluorescence rouge avec excitation dans le bleu (déplacement de Stockes important)
Sources et références
- ↑ Chimie : Le Nobel de la méduse fluo dans Libération du 8 octobre 2008.
- ↑ Prix Nobel de Chimie 2008 : une méduse fluorescente récompensée Un article Ecole Normale Supérieure - DGESCO
- Nature Biotechnology - 24, 1569 - 1571 (2006)
- Nature Biotechnology 24, 577 - 581 (2006)
- Nature Biotechnology 22, 1524 - 1525 (2004)
Voir aussi
Liens externes
Recherche sur Google Images : |
"La technique GFP (protéine" L'image ci-contre est extraite du site ead.univ-angers.fr Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur. Voir l'image en taille réelle (600 x 321 - 40 ko - gif)Refaire la recherche sur Google Images |
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 05/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.